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Les agents de sécurité privée sont à bout du silence dans le département du Zou. Plus précisément, les agents de sécurité recrutés par des structures privées sont très en colère. Selon les informations parvenues à notre Rédaction, ces derniers sont dépassés par leurs conditions de travail actuelles pour lesquelles plusieurs plaintes ont été formulées à l'endroit de l'entreprise, mais aucun gain de cause n'est obtenu jusque-là. C'est dans l'optique de se faire entendre par quiconque et même jusqu'au plus haut niveau de l'État que ces derniers, de commun accord, crient leur ras-le-bol.

 

En effet, plusieurs facteurs rendent leurs conditions de travail difficiles et font l'objet de leurs cris. Tout d'abord, c'est le Smig qui n'est pas encore devenu une réalité qui fâche premièrement ces agents avec des conditions inhumaines de travail. Après plusieurs plaintes, une augmentation salariale qui leur sera faite en 2025 leur a été promis par la structure employeuse. En attendant, l'accomplissement de cette promesse qui semble ne jamais arriver, c'est le salaire de plusieurs mois qui ne leur a pas encore été payé qui est la goutte d'eau qui a débordé le vase. « Les vingt-cinq mille francs Cfa qu'on nous payait par mois et qui ne suffisait même pas, a commencé par accuser de retard. Maintenant, on assiste à un non-payement de salaire de trois mois », raconte un agent de sécurité d'une structure privée qui s'est confié à notre Rédaction tout mécontent sous anonymat. « La situation n'est pas seulement dans le département du Zou, mais un peu partout dans le Bénin, de Bohicon jusqu'à la partie septentrionale du pays », a-t-il ajouté.

 

L'autre situation plus consternante qui les écœure et pour laquelle ces derniers se sont mis en boule est le droit au congé payé qui n'a jamais été respecté depuis qu'ils travaillent au sein de cette entreprise. Ces différentes situations fâchent plus d'un et ils ont décidé de briser le silence afin que ce phénomène à la peau dure qui règne en maître au sein du secteur privé soit pallié véritablement.

 

« Les Sociétés de sécurité privée devaient plus de 90 millions aux agents en 2023 et plus de 20 millions au premier semestre de 2024 », a fait savoir Eskil Sogbossi, président du collectif des agents de sécurité privée du septentrion, lors d'une conférence tenue récemment dans le même objectif. C'est donc un mal qui mine un peu partout sur toute l'étendue du territoire national. Ainsi, tout comme leurs collègues du septentrion, les agents de sécurité du Zou exigent le remboursement de tous les arriérés de salaire et le respect de tous les aspects du code de travail en vigueur en République du Bénin. Ils appellent les autorités à divers niveaux au secours tout en promettant de passer à la vitesse supérieure dans les jours à venir, si rien n’est fait.

 

Elie Mahoukpéhou GOUSSI 

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